Salut à tous.
Comme promis voici quelques photos de mes oeuvres, ainsi qu'un petit récit sur le pourquoi du comment (pour ceux que cela intéresse) .
a+
Jas
Mais quelle idée de dessiner des discuss me demanderez-vous ?
Je comprends que cela puisse vous surprendre, une telle idée ne pouvait germer que dans la tête d’un total néophyte en aquariophilie et c’est précisément ce qui s’est passé.
J’ai aujourd’hui 29 ans et jusqu’en 2004 je ne m’étais guère penché sur le monde des discuss. Les seuls poissons qu’il m’avait été donné de fréquenter étaient les carpes koï du Parc de Saint-cloud et celles des serres tropicales de la porte d’Auteuil dont la doyenne aimait venir se faire chatouiller le front au bord du bassin…
Il y a maintenant presque deux ans, un ami passionné par les discuss, m’offre la version française du livre d’un certain Mr Waine dont il avait assuré la traduction et l’édition en français.
En dehors du sticker collé sur un frigo c’était les premières belles photos de Discuss que je voyais, ou qui retenait mon attention, la beauté des formes et des couleurs de ces bestioles était spectaculaire, je lus même le livre et en discutais avec mon ami qui répondit à mes questions sur l’origine de ces poissons, leurs mœurs, leur élevage, etc… L’énergie et l’attention dont il faisait preuve pour élever, et soigner ces poissons etait tout aussi remarquable que les poissons eux-mêmes.
Les semaines passèrent, à cette époque je dessinais surtout des personnages et des gros mammifères à poils (loups, ours, etc) quand pour me " reposer " de mes sujets habituels, l’idée me prit de faire quelques discus pour voir…j’avais mis le doigt dans l’engrenage.
Content de moi je montrais mes premiers " poissons " à mon ami, qui me fit de nombreuses remarques sur les proportions et les formes d’un discuss. Piqué au vif je repris à zéro, Je ne me doutait pas que c’était le début de longues, longues heures de travail épuisant, pour affiner les formes et en mettre au point des superposition de couleurs et autres effets afin de traduire au mieux les reflets et les dégradés subtils des coloris. Chaque dessin (format 30x45) pouvait prendre plusieurs heures et il suffit souvent d’un geste malheureux ou d’une erreur de proportion d’abord passée in aperçut pour que le tout soit à jeter.
Je vous passe les moments de doute à tenter de différencier le " Yellow-Cristal " du " Golden " ou le " Spotted-Eruption " du " Shootig-Star "…
Ayant eu d’autres projet en cours de route, j’avais laissé mes discuss en plan depuis plusieurs mois quand mon ami m’avertit par téléphone que qu’il viendrait dans quelques jours voir les progrès de mes " Souches " comme il disait, accompagné du fameux Mr Waine de Hong Kong, qui après les châteaux de la Loire, la cote d’azur, et la Tour Eiffel serait tres intéressé de visiter l’atelier du " french artist " dont mon ami lui avait tant parlé...
…je n’avais pas encore raccroché, le combiné qu’a la joie et à l’excitation s’ajouta une certaine pression.
jusqu’au jour tant attendu, je dormit peut, et usais mes crayons jusqu'à la crampe totale.
(remplir des bacs de milliers de litres est sûrement éreintant, mais colorier des mètres carrés de " Spotted " ou de " San-merah " peut aussi donner de douloureuse courbatures…)
Finalement mes amis arrivèrent, il faisait tres beau en ce mois de juin 2004, et je présentais mes plus beaux spécimens ; à l’époque les premiers à tenir la route étaient les yellow-cristal, mais même ceux la etait encore grandement perfectible.
Cela amusa beaucoup Wayne de découvrir mon interprétation de ses discuss il me fit beaucoup de commentaires en anglais, notamment sur la formes et la longueur des nageoires, qui n’était pas les mêmes d’une souche à l’autre et je me souviens m’être fortement concentré pour comprendre et noté mentalement chacune de ses remarques afin de les mettre immédiatement en application.
Cela dit ces détails techniques sont à mettre au second plan par rapport au souvenir chaleureux d’une rencontre avec quelqu’un dont l’attention pour ce qui l’entoure est immédiatement communicatif.
Encore une fois je repris mon travail à la base, c’est-à-dire à partir du tracé…oui, on parle de dessin ! et non pas d’élevage pour ceux qui auraient sauté le début ; à ce propos si l’on voulait faire un parallèle entre le dessin et l’élevage, je crois que dans les deux cas il n’y a pas de mystère ni de formule toute faite, c’est l’attention, l’observation qui permet de bien faire, et le désir de progresser qui permet d’aller plus loin.
Quelque temps plus tard deux de mes " discus " s’envolèrent pour Hong Kong.
Enfin Il y -a quelque mois en passant devant une animalerie, je me rendis compte que depuis que je les dessinais je n’avais pas vu un seul in situ, tout d’un coup mes dessins que j’avais tant travaillé comme on met au point un modèle de personnage ou le dessin d’une carrosserie existaient pour de vraie devant moi, l’image etait devenue vivante.
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